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TARIQUA AL-HACHIMIYYA AL-HABIBIYYA

Avis aux frères bien-aimés concernant les règles et

les usages

du pauvre devant Dieu Al-Qadir (Le Puissant),

 Al-Belghiti Abd Al-Kebir,

que Dieu soit avec lui dans les demeures éternelles. Amen.

Traduit par :

Al-faqir ila Rahmati Rabbihi CHOUIAKH Mohamed

Principes généraux de la confrérie :

  • La dévotion envers Dieu, dans le secret comme au grand jour.
  • L’obéissance au prophète de Dieu, par les paroles comme par les actes.
  • La renonciation au créé, dans la prospérité comme dans les difficultés.
  • La consolation en Dieu le Très Haut, dans l’insignifiant comme dans l’abondance.
  • Le retour à Dieu le Très Haut, dans les joies comme dans les difficultés.

Les piliers de la confrérie :

  • La science et les œuvres.
  • Le rappel du Nom de Dieu et l’enseignement (par la discussion).
  • Le compagnonnage et les bonnes manières (les usages).

Des règles et des usages pour réciter les litanies de la confrérie :

  • Il n’est pas permis de réciter les litanies de la confrérie sans la permission du Maître, du responsable, ou de celui que le Maître au ra choisi pour cela. Ainsi le lecteur recevra ce que ces litanies contiennent de grâces. Celui qui enfreindra cette règle, au contraire, n’en jouira pas.
  • On n’initiera pas aux litanies de la confrérie qui conque s’est engagé ou s’applique déjà à réciter la litanie d’un autre Maître, qu’il soit vivant ou décédé, à moins que lui-même s’en défasse d’une volonté sans mélange.
  • Le disciple doit s’appliquer avec sérieux à la récitation de la noble litanie ou des wadhifa al-hachimiyya, le matin et le soir. Il ne doit pas être négligent en cela, car s’il ne récite pas ce qu’il s’était engagé à réciter trois jours de suite sans excuse légitime et contraignante, alors son engagement est réputé rompu et il devra le renouveler.
  • Le disciple doit réciter lentement ce qu’il s’est engagé à réciter, se rappelant du sens des rappels (du Nom de Dieu) qu’il reprendra jusqu’à ce qu’il en reçoive le fruit qui est la connaissance de Dieu. Or, en cela il ne saurait y avoir de hâte.
  • Le disciple, s’il récite la noble litanie ou les Wadhifa communautairement avec ses frères doit suivre leur rythme. Il n’élèvera pas la voix au-dessus des leurs. Il ne prendra sur eux ni avance ni retard.
  • Si le disciple entre chez ses frères à l’heure de la récitation communautaire de la litanie ou des Wadhifa, qu’il s’asseye à la limite de l’assemblée et qu’il récite avec eux. Quand ils auront achevé, il devra réciter ce qui lui manquait (quand il a été devancé).
  • Si le disciple ne récite pas ce qu’il s’était engagé à réciter de la litanie ou des Wadhifa après la prière de l’aurore pour une raison quelconque, il lui reste toute la journée pour cela. De même, s’il ne récite pas la litanie après la prière du coucher du soleil, il a toute la nuit pour le faire.
  • Si le disciple n’a pas récité ce qu’il s’était engagé à réciter le matin avant que n’arrive le cocher du soleil ou le contraire, qu’il demande pardon cent fois à Dieu (astaghfiru Allah).
  • Il n’est pas permis au disciple de s’engager ou de s’appliquer à quoi que ce soit venant des autres confréries. Il ne doit en effet se satisfaire que de ce qui lui est donné, exception faite de la récitation du Coran et de ce qui est établi au sujet du Prophète en matière d’invocations et de prières spontanées (sans rien y ajouter).
  • Le disciple doit s’engager et s’appliquer chaque jour à un nombre déterminé d’invocations au Prophète (que la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui).
  • Il n’est pas permis au disciple de donner la litanie de la confrérie de lui-même à quiconque, sauf si le Maître ou le responsable l’y autorisent.

Des règles et des usages à respecter lors de l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu :

  • Le disciple doit savoir que la présence à l’assemblée hebdomadaire d’évocation du Nom de Dieu est un devoir d’état, car elle est la condition impérative pour appartenir à cette confrérie(Tariqua). Il ne doit pas la manquer si ce n’est pour des motifs légitimes et contraignants.
  • Le disciple doit se souvenir par la pensée, tout le temps qu’il se rend à l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu, qu’il y va pour se souvenir de Dieu et pour rencontrer ses frères en Dieu. Ainsi il obtiendra une récompense.
  • Le disciple doit respecter et honorer l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu. Ainsi, qu’il le signifie en donnant la meilleure image, extérieurement par l’usage de vêtements convenables et intérieurement par l’entrée dans les meilleures intentions.
  • Le disciple, s’il assiste à l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu, doit commencer par saluer ses frères sauf s’il les trouve occupés au souvenir de Dieu ou à l’étude. S’ils sont ainsi occupés, qu’il ne les perturbe pas et qu’il s’asseye à la limite de l’assemblée. Ensuite, lorsqu’ils auront terminé ce qui les occupait, il les saluera courtoisement, en leur embrassant les mains comme il est de coutume.
  • Le disciple doit rester calme et serein lors de l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu. Il ne doit se lever sous aucun prétexte si ce n’est après avoir sollicité la permission du Maître, du responsable ou de celui qui préside au déroulement de l’assemblée.
  • Le disciple ne doit pas multiplier les interventions au cours de l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu. Il doit s’abstenir d’y parler et de s’engager oralement quand il n’y a pas de raison pour cela, que ce soit par la parole ou par les actes.
  • Le disciple doit savoir que, s’il ne participe pas à trois assemblées hebdomadaires successives d’évocation du Nom de Dieu sans motif légitime et contraignant, son engagement est réputé rompu et qu’il devra le renouveler.
  • Les disciples doivent être attachés à l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu hebdomadaire. S’ils n’y étaient que deux, qu’ils ne se laissent pas aller pour autant et qu’ils n’y renoncent pas.
  • Si ne se trouvent en même temps dans un pays que deux disciples (et pas plus) et qu’ils résident en ce pays, s’ils ne s’attachent pas à participer à l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu hebdomadaire et cela sans motif légitime et contraignant, leur engagement est réputé rompu. Ils ne sont plus membres de la confrérie (Tariqua) tant qu’ils n’auront pas renouvelé leur engagement.
  • Les disciples doivent organiser l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu hebdomadaire chez eux sur une durée maximale inférieure à deux heures. Ils ne doivent pas la prolonger au point que naisse l’ennui. Ils ne doivent pas se préoccuper du repas ou se donner de la peine pour lui. Enfin, ils ne doivent pas faire de manières en ce domaine.
  • Quatre éléments s’imposent lors de l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu : la récitation du Coran et de la noble litanie, la récitation de quelques poèmes et l’enseignement. L’ordre de déroulement de ces éléments demande un choix réfléchi et il sera adapté par chaque section de la confrérie (Tariqua).

Des usages pour les relations entre le disciple et le Maître :

  • L’obéissance du disciple en tout ce qui lui est ordonné ou défendu ne doit pas être de l’ordre de la soumission aveugle mais de l’acceptation du dépérissement de ce qui lui est propre dans ce qui est propre à la confrérie, (toujours) sous la loi et non dans l’obéissance au Maître dans ce qui pourrait être péché contre le Créateur.
  • Le disciple ne s’oppose pas à son Maître en ce qui a trait à l’enseignement qu’il dispense aux disciples, car le Maître fait en cela un effort d’interprétation personnelle et rien ne l’oblige à reproduire ce qu’ont fait les Maîtres qui l’ont précédé.
  • Le disciple considère que réside dans son Maître la plénitude de la capacité d’enseigner et de guider. Il est le Maître accompli, connaissant Dieu, relais de Sa Présence.
  • Le disciple aime son Maître d’un amour accompli, ne s’intéressant dans cet amour à rien d’autre que lui, sur le fond comme sur la forme. En effet, s’il en était autrement, il ne lui serait d’aucun profit.
  • Le compagnonnage du disciple avec le Maître est en vue de Dieu le Très Haut et il n’a aucun autre but. L’intention du disciple dans le compagnonnage doit être la connaissance de Dieu et rien d’autre.
  • Le disciple glorifie la sainteté de son Maître, qu’il soit présent ou absent. Il n’accepte pas d’entendre à son sujet rien qui soit de l’ordre du blâme, de la calomnie ou du désaveu. Il ne se tient pas en compagnie de quelqu’un qui ne le respecte pas et le récuse si celui-ci dépasse les limites de la courtoisie.
  • Le disciple s’astreint à la sérénité de l’esprit, à la gravité et à la courtoisie parfaite en présence du Maître. Il ne fait rien en sa présence sans son autorisation.
  • Il se montre courtois dans ses discussions avec lui. Il ne l’appelle pas par son nom et ne lui tourne jamais le dos.
  • Il persévère et s’attache à demeurer en sa compagnie s’il demeure dans la même région. S’il ne réside pas au même endroit, il doit le visiter (souvent). S’il ne peut le faire, qu’il le fasse au moins deux fois l’an : il s’agit là d’une obligation de notre confrérie (Tariqua).

Des usages dans les relations entre le disciple et ses frères :

  • Il les aime pour le Dieu Très Haut d’un amour plénier.
  • Il se comporte avec la plus extrême courtoisie en leur compagnie.
  • Il s’applique à les servir et approfondit sa pensée auprès d’eux.
  • Il demande des nouvelles de ceux qui sont absents. Il visite ceux qui sont malades et leur fait du bien autant qu’il est en son pouvoir.
  • Il préserve leur dignité, qu’ils soient présents ou absents. Il ne les calomnie pas, ni ne médit d’eux.
  • Il leur donne des conseils et les stimule avec bonté si la situation l’impose. Et il gardera l’affaire secrète pour préserver leur honneur.
  • Il accueille leur demande de pardon s’ils l’expriment et il les aide à se réconcilier s’ils se querellent.
  • Il ne tient pas compte du mal qu’ils lui ont fait et il prend leur défense face à leurs dénégateurs.
  • Il ne cherche pas à commander et à prendre le pas sur les autres.
  • Il prie pour eux en leur absence.

Des règles et des usages ayant trait au responsable :

  • Il marche à la tête des disciples celui en qui abondent les qualités de préséance que sont la piété en Dieu le Très Haut et dans la meilleure des créatures, le service, le compagnonnage et la bonne fréquentation. De ce fait, il est reconnu pour son bien et se tient à la disposition du Maître et sous son autorité.
  • Tout responsable doit savoir que cette charge est difficile et qu’elle demande de la fidélité. Elle n’est pas seulement un honneur et une place. C’est en effet une responsabilité dont l’accomplissement des droits et des devoirs s’impose.
  • Le responsable doit être un exemple à suivre dans son effort, son sens du service, son attitude excellente, son engagement et sa discipline.
  • Tous les responsables doivent donner des explications et des clarifications à ceux qui viennent à eux et qui demandent à entrer dans la confrérie, exposant les avantages et les inconvénients. Ainsi, ils sauront à quoi s’en tenir. Ensuite, s’ils acceptent, ils lui serreront la main. Autrement, qu’ils ne le fassent pas.
  • Aucun des responsables ne doit ménager ses efforts dans son service des disciples, dans son abaissement devant eux, dans son élévation de leur dignité et dans son attention à leur endroit.
  • Tous les responsables doivent être attentifs aux entorses faites aux usages et aux règles de la confrérie (Tariqua). Ils doivent mettre en garde contre celles-ci, puis les sanctionner et enfin les corriger. Si cela reste sans effet, l’ultime remède sera l’exclusion. Ils chasseront donc le contrevenant. Qui ne le fait pas nous trahit.
  • Les responsables doivent programmer des visites aux disciples pour faire connaissance et renforcer les liens entre eux.
  • Il faut que le programme des réunions soit préparé par les responsables afin que soient discutées les affaires de la confrérie (Tariqua) avec le Maître et qu’il en soit ainsi avant l’annonce de la dite réunion.
  • Tous les responsables doivent organiser des visites, pour ceux des disciples qui sont sous leur responsabilité, au lieu de résidence du Maître, pour une meilleure continuité (entre eux et le Maître).
  • Le responsable l’est devant le Maître pour ceux des disciples qui sont en sa compagnie.
  • Le responsable est celui qui mène l’assemblée hebdomadaire d’évocation du Nom de Dieu. En cas d’absence ou au cas où il lui serait difficile de la diriger pour des raisons sur lesquelles il n’aurait aucune emprise, il convient qu’il délègue quelqu’un pour prendre sa place.
  • Le responsable doit choisir quelqu’un qu’il juge digne de l’assister pour la conduite des affaires de la confrérie (Tariqua).
  • Le responsable doit inciter les disciples à veiller à leur manière de se comporter à l’extérieur ainsi qu’à leur saine attitude lorsqu’ils participent à l’assemblée d’évocation du Nom de Dieu. Ceci concerne aussi bien leur propre comportement que ce qu’ils invitent les autres à faire. En effet, ils sont les ambassadeurs de la confrérie (Tariqua).
  • Le responsable exerce la responsabilité. S’il est en voyage avec les disciples et si la situation lui rend difficile l’exercice de l’autorité, il doit déléguer un autre pour cela.
  • En cas d’absence du responsable et de son délégué pour une raison quelconque, les disciples doivent choisir quelqu’un qui mène leur assemblée et leur voyage.
  • Il est du devoir des disciples en général et des responsables en particulier de prêter un grand soin à leur zaouia, en matière de propreté, de service, de dépenses… etc…
  • Le responsable est le représentant du Maître. Les disciples doivent donc se montrer courtois avec lui, protéger sa dignité et observer ses paroles.
  • Le responsable et quiconque est avec lui, s’ils peuvent choisir un moment particulier pour un moussem local, y inviteront qui ils veulent.

Ainsi s’achève ce règlement par la grâce de Dieu !

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